Kun-hui Ku
DOI: 10.5509/2008813383
This paper analyzes the encounter of the indigenous peoples of Paiwan with the stateintroduced electoral mechanism within a democratic representation and multi-party system in Taiwan, and examines the position of Paiwan chiefly tradition within the state polity. Some models of “identity” voting treat electoral identities as more-orless fixed. This paper shows that electoral identities are more contextually mutable than can be accommodated in such models. The analysis is based on ethnographic investigations of Paiwan elections in southern Taiwan. The finding indicates that each election sets the framework for people to align and de-align themselves. It shows how the constituency of each candidate may change according to the type of election, the territory defined by the election, and the social positions of a candidate’s opponents. Moreover, it examines the ways in which the rhetoric of “tradition” is deployed differently in various types of elections, with a special focus on the ways in which candidates and voters alike strategically manipulate cultural idioms/house histories, and the affiliations they entail. It argues that traditional idioms and the symbolic capital of chiefly titles are still deployed by individuals at a regional level to engage with state electoral mechanisms, yet the persistence of chiefly titles also serves as a symbol of opposition to the encompassing Taiwanese state. Compared with other indigenous peoples encapsulated by the nation-state in the Pacific Rim region, this case study also shows the uniqueness of Taiwan in terms of political representation of indigenous populations. Ce papier examine les expériences de vote des peuples indigènes Paiwan face au processus électoral introduit par l’état de Taïwan dans un cadre démocratique de système à partis multiples, et étudie la place de la tradition des chefs Paiwan au sein du régime politique. Certains modèles de vote identitaire traitent les identités électorales comme étant plus ou moins immuables. Ce papier démontre que les identités électorales sont contextuellement plus muables qu’elles ne paraissent l’être à l’intérieur de tels modèles. Cette étude se base sur des recherches ethnographiques sur les élections de Paiwan au Sud de Taïwan. Les résultats indiquent que chaque élection donne le moyen aux populations de s’aligner ou de se désaligner selon le cas. Cela démontre comment la circonscription électorale de chaque candidat peut changer selon le type d’élection, le territoire spécifié par l’élection, et le rang social d’un des adversaires du candidat. De plus, ce papier examine la manière par laquelle la rhétorique de la “tradition” est différemment déployée dans divers types d’élections, en portant un intérêt spécial sur les moyens utilisés, aussi bien par les candidats que par les électeurs, afin de manipuler de façon stratégique les idiomes culturels et les narratives de la vie quotidienne, ainsi que les affiliations qui en dérivent. L’article soutient que les idiomes traditionels et la richesse symbolique des tîtres de chef sont encore déployés au niveau régional par des personalités, pour se propulser dans le processus électoral de l’état, bien que la perpétuation des tîtres de chef soit aussi utilisée aussi comme symbole d’opposition envers l’ensemble de l’état tawaïnais. En outre, cette monographie révèle le caractère exceptionnel des représentations politiques de Taïwan envers ses peuples indigènes, si on les comparent à d’autres peuples indigènes des régions en bordure du Pacifique qui font aussi partie intégrale d’un état-nation.
Études ethnograpahiques sur le mode de vote des Paiwans austalnésiens: Rôle des Chefs Paiwan au sein de l’actuel système politique de Taïwan
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