Charles Weathers and Scott North
DOI: 10.5509/2009824615
This paper describes how small union and social movement support for plaintiffs in recent court cases has helped shape public discourse regarding excess work hours in Japan. Analysis of lawsuits involving two prominent Japanese corporations, Toyota and McDonald’s Japan, brings to light seven common strategies Japanese firms use to extract uncompensated “service” overtime and links them with violations of labour laws and damage to worker health. These cases reveal the alignment and relative strength of forces in Japan’s work-hour controversy, highlighting the role of civil society groups such as community unions and labour rights groups in supporting plaintiffs, and in keeping issues and their broader social consequences before the public. However, the cases also show the limits of activist pressure. Judges issued clear decisions favouring the plaintiffs, and the cases garnered considerable public sympathy. But even as the outcomes became front-page news, employers countered by attempting to re-legitimize the very overtime practices that had caused worker injury. Without the support and resources of major unions, political parties or government, campaigners for shorter work hours appear destined to struggle to transform overwork from a private problem into a public issue. Ce papier met en lumière le soutien apporté par de petits syndicats et de mouvement sociaux envers les plaignants dans des litiges récents ayant aidé à construire le débat public sur le surplus des heures de travail au Japon. Une analyse des litiges impliquant deux firmes japonaises renommées, Toyota et le MacDonald’s japonais, décrit les sept stratégies communes employées par les firmes japonaises pour soutirer le “service” d’heures supplémentaires non-dédommagées et de les relier aux infractions de la législation du travail et des dommages qu’ils provoquent sur la santé des travailleurs. Ces litiges révèlent la concordance et la vigueur proportionnelles à la puissance de la controverse japonaise des heures supplémentaires, faisant ainsi ressortir le rôle des groupes de sociétés civiles, tels que les syndicats communautaires et les groupes de législation du travail, pour donner leur soutien aux plaignants, et de maintenir le problème dans le débat public, sans compter avec les conséquences sociales sérieuses qui en ressortent. Néanmoins, ces litiges démontrent aussi combien les activistes sont limités à faire pression. Les juges délivrèrent leurs décisions en faveur des plaignants, et les procès gagnèrent ainsi la sympathie du public. Alors même que les résultats des verdicts firent la une des médias, les patrons s’y opposèrent en essayant de légitimer à nouveau ces mêmes pratiques du surplus d’heures de travail, cause de préjudices aux travailleurs. Sans le soutien et les ressources disponibles des gros syndicats, des partis politiques ou du gouvernement, les différents groupes faisant campagne pour des horaires de travail plus courts, semblent destinés à lutter pour déplacer le surplus de travail d’un problème d’ordre privé à une affaire d’envergure publique.
Les activistes des heures supplémentaires s’en prennent aux titans des corporations: Toyota, McDonald’s, et la controverse du surplus d’heures de travail au Japon