Alan Smart and Josephine Smart
DOI: 10.5509/2008812175
One of the most powerful metaphors for globalization is David Harvey’s “time-space compression.” The speeding up of economic and social processes has experientially shrunk the globe. As with all metaphors, it both offers important insights and is potentially misleading. The world is not shrinking in a uniform manner. Compression is uneven for different kinds of actors, objects and ideas, and discontinuous across space. We supplement the imagery of time-space compression with that of time-space punctuation. Punctuation identifi es symbols that break up the fl ow of speech. The space of fl ows that make up a globalized world is also punctuated by a variety of barriers. Securitization since 9/11 and increased surveillance of emerging infectious diseases also heighten the importance of borders. These issues are explored through a case study of how Hong Kong’s border is managed and transformed. A crucial “punctuation” function of this border continues despite the resumption of Chinese sovereignty. Increasingly, the border has become a complicated system of punctuation in a region that has become intensely integrated. Hong Kong residents can move more freely across the border than can residents of the rest of China, but movement into Hong Kong is differentiated in relation to family status, economic desirability, capacity to spend as a tourist, and the possession of valued human capital. These barriers to mobility have important impacts on restructuring both Hong Kong and the neighbouring region of China.
Le concept de Ponctuation du temps/espace:
Le Régime des frontières de Hong Kong et ses limites sur la mobilite
L’une des plus potentes métaphores qui illustre le mieux la mondialisation est celle de David Harvey, “la compression du temps/espace”. L’accélération du processus économique et social a de beaucoup rétréci le globe. Comme toute métaphore, elle offre à la fois un aperçu significatif, mais elle peut être aussi potentiellement trompeuse. Le monde ne se rétrécie pas d’une manière constante. La compression est épisodique pour les différents types d’acteurs, d’objectifs et d’idées, et est intermittente à travers l’espace. Nous proposons d’améliorer la notion de la compression du temps/espace avec celle de la ponctuation du temps/espace. La ponctuation, comme concept linguistique, désigne les symboles qui interrompent le débit de la parole. L’espace de fluctuations qui forme un monde globalisé est aussi ponctué par une variété d’obstacles. Le processus sécuritaire en place depuis le 11 septembre et la surveillance intensifiée sur les nouvelles maladies contagieuses ont aussi accentué l’importance des frontières et en sont ici les illustrations. Ces questions sont ici analysées grâce à un cas d’étude sur la manière dont les frontières de Hong Kong sont gérées et alterées. Une fonction vitale sur la “punctuation” de ses frontières perdure malgré le retour de la souveraineté de la Chine. De plus en plus, les frontières se sont transformées en un agencement compliqué de ponctuations dans une région qui est devenue fortement incorporée au reste de la Chine. Les résidents de Hong Kong peuvent se déplacer librement à travers les frontières bien plus souvent que le peuvent les résidents du reste de la Chine, mais les déplacements à Hong Kong sont differenciés d’après le statut familial, le niveau économique, le pouvoir d’achat en tant que touriste, et la détention de ressources humaines prisées. Les obstacles à la mobilité ont à la fois d’importantes répercussions sur le réagencement de Hong Kong et sur la région avoisinante de la Chine.