Timothy Weston
DOI: 10.5509/2010832327
This article shows that Chinese sensitivity about the way the Western press covers China, a point of obvious relevance today, has a lengthy and rich history. The article focuses on the movement to professionalize Chinese journalism in the late 1910s and early 1920s and on ways in which that movement was bound up in a transnational conversation about journalism reform, as well as in educational institution-building efforts, that flowed from the United States to East Asia. Concentrating on linkages between China, the United States, and Japan, the article argues that the effort to transfer American journalistic norms to China was undercut both by the Western-dominated political and economic forces that shaped the flow of information in the world at the time, and by the failure of Western journalism to live up to its own standards insofar as its coverage of China was concerned. Given the rising nationalism in China at that time, such problems proved very consequential. These conclusions are based on an analysis in the last section of the article of Chinese participation in the Press Congress of the World meeting convened in Honolulu, Hawai’i in 1921. The Chinese who attended that meeting were among the most Westernized and self-consciously professional journalists in China and as such were in a unique position to critique Western journalism practice in China on its own terms. Cet article montre que la sensibilité chinoise sur la manière dont la presse occidentale couvre la Chine, un point pour le moins pertinent à l’heure actuelle, possède une longue et riche histoire. L’article se concentre sur le mouvement portant à rendre professionelle la presse chinoise vers la fin des années 1910 et au début des années 1920, ainsi que sur la manière dont ce mouvement fut lié à des échanges transnationaux sur les réformes du journalisme autant que sur les efforts d’implémenter des institutions éducationelles, qui prirent leurs racines aux États-unis pour se répandre à travers l’Asie de l’Est. Se focalisant sur les liens entre la Chine, les États-unis et le Japon, cet article démontre que les efforts de diffusion des normes journalistiques américaines à la Chine se trouvèrent dévalorisées autant par les forces économiques et politiques dominées par l’Occident, qui modelait le flot d’information à travers le monde à cette époque, que par l’échec de la presse occidentale à ne pas respecter ses propres normes, tout du moins en ce qui concernait sa propre couverture journalistique de la Chine. Étant donné l’essor du nationalisme en Chine à cette époque, de tels problèmes n’étaient pas sans conséquences. Ces conclusions se basent sur une analyse tirée de la dernière section d’un article sur la participation chinoise au congrès de la presse internationale ayant eu lieu en 1921 à Honolulu, Hawaï. Les Chinois qui participèrent au congrès étaient les plus occidentalisés et les journalistes les plus avisés sur le plan professionnel en Chine. Ils étaient de ce fait fort bien placés pour critiquer les pratiques du journalisme occidental en Chine dans ses propres termes.
La Chine, le journalisme professionnel et l’internationalisme libéral à l’ère de la Première Guerre mondiale
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